c'était une période confuse, je planais dans le bleu et, franchement, ne prêtais guère attention à tout ça. des visages flottaient autour de moi comme des ballons. je suppose que j'étias censée les reconnaitre. dans le bleu, il est plus facile de voltiger dans le bonheur et la sérénité, et de rire des gens parce qu'on les trouve si bêtes de s'inquiéter de ceci ou cela, d'avoir l'air anxieux, d'essuyer leurs larmes. " ohé, ce n'est pas la mer à boire !" avous envie de leur crier.
dans le bleu, c'est ce que je ressentais. je n'étais jamais triste.
mais quand je me suis réveillée, l'air était si rapeux. j'étais une vieille poupée de chiffon qu'on avait rouée de coups, tordue et balancée dans tous les sens. si vieille et fatiguée. ne désirant qu'une chose : retourner à jamais dans la bleu.
joyce carol oates
un endroit où se cacher
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